"Kinshasa en lutte contre les catastrophes naturelles (inondations et érosions) grâce aux données libres d’accès"

La métropole de Kinshasa (RDC), abrite aujourd’hui plus de 12 millions d’habitants et s’étend sur des vastes zones de faible altitude ou à flanc de collines souvent soumises à l’érosion et touchées par les inondations, en particulier dans les quartiers de Kisenso et Matete.

Pour réduire ces risques naturels, la ville de Kinshasa met en œuvre le Projet Open Cities for Africa dont l’objectif est de mettre à disposition des décideurs des informations sur les catastrophes naturelles et sur les infrastructures exposées sur le terrain (habitations, axes routiers, canalisations) sous forme d’atlas cartographiques au format papier ou interactifs ainsi que des applications mobiles cartographiques.

Ces informations, basées pour la première fois sur des outils libres et des données libres d’accès, vont permettre d’intervenir plus efficacement en cas d’inondations ou de phénomènes d’érosions dans la métropole de Kinshasa, et augmenter ainsi la résilience des quartiers les plus vulnérables. Le Projet Open Cities vient appuyer le Projet de Développement Urbain et de Résilience de Kinshasa (PDURK) mis en œuvre par le Gouvernement provincial – Ministère de l’Urbanisme.

Open Cities Kinshasa est porté par une équipe pluridisciplinaire qui réunit des membres de l'Observatoire Satellital des Forêts d'Afrique Centrale, de Potentiel 3.0, des représentants des Ministères provinciaux du Plan et de l’Urbanisme, de géographes et des agronomes de l’Université de Kinshasa et des membres de la société civile.

Objectifs du projet

Le projet Open Cities Kinshasa poursuit les objectifs suivants:

  1. créer ou collecter et disponibiliser des données spatiales sur le bâti, les infrastructures critiques et les catastrophes naturelles;
  2. développer des outils/produits (outils de visualisation, atlas, etc.) pour aider les principales parties prenantes à utiliser les informations sur les risques pour faire face aux risques de catastrophes naturelles dans la ville sélectionnée;
  3. renforcer les capacités locales et le développement institutionnel nécessaires pour soutenir la conception et la mise en œuvre d'interventions de résilience urbaine fondées sur des preuves;
  4. promouvoir le mentorat entre pairs et créer des réseaux régionaux entre les villes.

Activités réalisées

Depuis le démarrage du projet, plusieurs activités ont été organisées par l’équipe Open Cities Kinshasa : Atelier de lancement d'Open Cities Kinshasa pour informer tous les partenaires du projet, voir photos ; collecte des données disponibles auprès des différents partenaires (le bâti, les infrastructures et les données de risques naturels); des séances de formation sur l'utilisation des outils de digitalisation et de collecte des données, des séances de digitalisation des données relatives aux infrastructures les plus critiques en s’appuyant sur la plate-forme OSM

Les communautés locales des quartiers les plus touchés ont été associées tout au long de la mise en œuvre pour s’assurer de la pertinence des données à collecter.
Afin de travailler sur des données aériennes à jour, de hautes résolutions spatiales et libres de droit, deux campagnes de survol par Drones ont été effectuées sur les zones les plus fréquemment touchées par les inondations.
Après quelques mois seulement, ce projet a permis de cartographier une superficie d’environ 64 Km2 soit l’intégralité de la zone prévue pour la première et deuxième phase d'exécution du projet.

  • Open Cities Kinshasa a cartographié un maximum et plus de 55 000 bâtiments des quartiers de Kisenso et Matete dans OpenStreetMap. Les données collectées sont disponibles en visitant le site du project Open Cities Kinshasa

OSFAC

Approche participative

Les communautés locales des quartiers les plus touchés ont été associées tout au long de la mise en œuvre pour s’assurer de la pertinence des données à collecter. Afin de travailler sur des données aériennes à jour, de hautes résolutions spatiales et libres de droit, deux campagnes de survol par Drones ont été effectuées sur les zones les plus fréquemment touchées par les inondations.
Après quelques mois seulement, ce projet a permis de cartographier une superficie d’environ 64 Km2 soit l’intégralité de la zone prévue pour la première et deuxième phase d'exécution du projet. 

  • Mme PAY PAY, chef du quartier DELAPAIX (Commune de KISENSO), s'exprimant lors d'un échange avec l'équipe du projet en Novembre 2019. Open Cities Kinshasa a réuni plus d'une dizaine d'organisations du gouvernement ou de la société civile depuis son démarrage. Crédit photo: © OSFAC

OSFAC

Données collectées

Toutes les données collectées dans le cadre du projet Open Cities Kinshasa seront mises à la disposition des Autorités administratives de la ville de Kinshasa (Ministère provincial du Plan et Ministère de l’Urbanisme et Habitat) via le site web de OSM et de l’OSFAC. Au-delà des données créées et mises à disposition de tous les acteurs, ce projet a permis de former plus de 220 personnes à la cartographie participative dont une cinquantaine de femmes.
Kinshasa ne souhaite pas s’arrêter là et dans les mois qui viennent, nous allons continuer à cartographier les autres quartiers les plus touchés.

Bailleurs

bailleursOpen Cities Kinshasa bénéficie du soutien du programme "ACP-EU Africa Disaster Risk" financé par l'UE, géré par the Global Facility for Disaster Reduction and Recovery (GFDRR) et Climate Risk and Early Warning Systems (CREWS).

L’initiative CREWS a pour objectif d’accroître de manière significative la capacité de générer et de communiquer des alertes précoces et des informations de risque efficaces, axées sur les impacts, multirisques, tenant compte des spécificités liées au genre, afin de protéger des vies, des moyens de subsistance et des actifs dans les pays les moins avancés (PMA) et petits États insulaires en développement.

 

Remerciements

Open Cities Kinshasa n’aurait pas été possible sans le soutien d’un certain nombre de collaborateurs. En particulier, nous tenons à remercier les personnes et organisations suivantes qui ont soutenu et appuyé cette initiative : 

Elena NDINGA*, Michel NGOY*, Cédric SINGA*, Victor KADIATA*, Serge KALAWU*, Lise-Olga MAKONGA*, Eric LUTETE*, André MAZINGA*, Eddy BONGWELE*, Landing MANE*, Kapay YONGOLOLO**, Fred MOINE**, Claire HALLEUX***

*Observatoire Satellital des Forêts d’Afrique Centrale (OSFAC)
**Potentiel 3.0
***OSM-RDC

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